mercredi 5 septembre 2007

TITANIC




Lors de mon dernier message de juillet j'indiquais que mon prochain article concernerait la mise à l'eau du bateau et à la vue du titre nul doute que les plus sagaces d'entre vous (et ils sont nombreux) auront compris que tout ne s'est pas déroulé conformément à ce qui était prévu.
Mon intention n'étant pas d'en faire un roman, je vais quand même essayer de résumer sommairement les différentes phases de l'aventure.




Après un hivernage et quelques travaux d'aménagement au milieu des vignes à Mouzillon et bien qu'ayant vérifié que l'horizon était dégagé, j'ai senti une certaine réticence de l'engin à quitter le pays du muscadet; réticence qui s'est manifestée par un refus (moins d'un kilomètre après le départ) de suivre la voiture et donc un stationnement (prohibé) au beau milieu de l'axe routier Clisson-Le Pallet.
Un oeil attentif dans le rétroviseur associé à une grande rapidité d'analyse (plus de 50 m entre le véhicule et le bateau m'étant apparu comme anormal) m'ont permis de reprendre la situation en main sans autre dégât qu'une petite frayeur (frayeur partagée par le premier véhicule qui me suivait, en l'occurrence une auto-école).


La météo n'étant pas favorable ce jour là et ayant eu mon quota d'émotion, il fut décidé de procéder à la mise à l'eau à une date ultérieure et de rapprocher le bateau de la côte en le mettant à l'abri sous un hangar à Rouans.



Une petite fenêtre météo début juillet a permis la mise à l'eau et l'ancrage au mouillage devant le plan d'eau de La Bernerie. Une présence d'eau relativement importante dès les jours suivants révéla des fissures à l'arrière de la coque ce qui nécessita une opération résine (2 en réalité car la première ne fût pas couronnée de succès). Après ces quelques avatars ce fût le moteur qui donna des signes de faiblesse puis la météo qui ne permettait pas de sortir en mer afin de vérifier si les interventions réalisées étaient efficaces.

Audrey arrivant (avec Sean) spécialement d'Irlande pour faire des promenades en bateau, il fallut mettre les bouchées doubles pour être prêt à temps avec le résultat ci-dessous.



Audrey cheveux au vent fendant la mer de la baie de Bourgneuf sous un ciel digne de la côte d'azur.




Tout ceci réalisé sans aucun trucage (tant au niveau du bateau que du ciel) mais la photo suivante prise sous un angle différent donne un aperçu un peu différent....



Les difficultés liées au moteur principal étant loin d'être toutes résolues, une promenade avec le moteur de secours permit quand même de vérifier la tenue du bateau à la mer par temps calme.

Par contre je me suis vite rendu à l'évidence, ce bateau vu sa très faible hauteur sur l'eau et le fait qu'il ne soit pas auto-videur n'était pas fait pour rester au mouillage puisque dès qu'il y avait un peu de vent d'ouest et/ou de la pluie (et nous avons été gâté cet été) il fallait écoper à marée basse sous peine de retrouver le bateau coulé à la marée suivante!

Vers mi-août les problèmes du moteur étaient pratiquement réglés et une dernière intervention en mer (avec un spécialiste) était programmée lorsque la tempête du 15 août est arrivée.

Les vents déchaînés ont eu raison des taquets d'amarrage du bateau ce qui fait que celui-ci n'était plus tenu que par l'amarre de secours avec pour conséquence de mettre le bateau par le travers et les vagues ont fini par retourner le bateau!

J'ai donc découvert ce triste spectacle le lendemain midi lorsque j'ai voulu aller écoper le bateau: un bateau retourné et partiellement envasé avec tout le matériel baignant dans l'eau de mer et la vase (moteurs y compris). Par pudeur et par respect pour le bateau, je ne publierai pas de photos de celui-ci en fâcheuse posture.

Il ne fallut pas moins de 5 personnes pour réussir à le remettre à l'endroit (non sans mal) et constater que beaucoup d'éléments avaient soufferts. Le bateau (du moins ce qu'il en reste) a donc été rentré sous le hangar à Rouans et devrait prendre le chemin de la région Tourangelle pour naviguer (après des réparations conséquentes) sur la Loire (ce qui semble plus raisonnable pour lui).

Tout ceci fait que je vais rester sans bateau pendant quelque temps (et probablement de très nombreuses années) car pour le premier (barque à Pont Saint Martin) celà s'était déjà mal terminé et vu que la situation s'est aggravée pour le second, je n'ose imaginer ce qui pourrait arriver pour le troisième!

Donc fin des aventures nautiques et places à d'autres!